UN Committee on the Rights of the Child calls out Switzerland for its failure to act on climate change

Swiss Youth for Climate and the Center for International Environmental Law (CIEL) support the Committee on the Rights of the Child in demanding that Switzerland explain its lack of commitment toward climate action. The health of younger generations is at stake.

FOR IMMEDIATE RELEASE (français ci-dessous)
October 16, 2019

Geneva, Switzerland — This week, the UN Committee on the Rights of the Child called on Switzerland to explain its lack of action to address the climate crisis. Under the United Nations Convention on the Rights of the Child, Switzerland is obligated to respond. This is an important step in protecting one of the most fragile generations from climate change.

By ratifying the Paris Agreement in 2015, Switzerland agreed to a collective effort aimed at keeping global temperature rise well below 2°C and, according to the latest scientific knowledge, below 1.5°C. However, at the current rate of emission reductions and given the impact of the policies in place, Switzerland is not in line to achieve its emission reduction goals for 2020 by a large degree. In addition, Switzerland is committed to reducing its 1990-level emissions by 50% by 2030. But according to the latest report by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), Switzerland’s projected reduction levels are not in line with international human rights obligations — in particular, the Committee on the Rights of the Child — nor are they in line with the objectives of the climate agreements that Switzerland has ratified.

Of particular alarm is the fact that emissions from the transportation sector, the largest source of greenhouse gas emissions in Switzerland, have been steadily increasing since 1990. Emissions from aviation, accounting for only 10.6% of total emissions for Switzerland, have more than doubled during this time. According to the World Health Organization (WHO), this significant growth in greenhouse gas emissions and the resulting rise in atmospheric pollution can trigger serious health problems (such as asthma, bronchitis, cardiovascular diseases, and cancer), especially among children. In Switzerland, 14% of new cases of childhood asthma each year are caused by nitrogen pollution. Alarmingly, in 2018, Switzerland did not communicate how much certain pollutants exceeded the limits, exposing the most vulnerable to considerable danger.

The Financial Sector

“The Swiss financial sector emits around 20 times Switzerland’s greenhouse gas emissions,” says Martina Rapp, president of Swiss Youth for Climate. On its own, the carbon footprint resulting from Credit Suisse’s investments in the fossil fuel industry is more than twice the emissions of the entire population. “Switzerland is completely unaware of the effects of its financial sector on children’s health and on the climate,” continues Martina.

“This call to action confirms that the absence of effective regulation of the Swiss banking sector is not only a breach of the objectives of the Paris Agreement but also a breach of the government’s human rights obligations,” says Sébastien Duyck, attorney at the Center for International Environmental Law (CIEL).

Swiss Youth for Climate and CIEL will closely follow the Swiss government’s responses to this call to action from the Committee. They expect Switzerland to make an ambitious response to protect the most fragile generations and to honor its commitments made at the international level.

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For more information, please contact:

Martina Rapp (IT), President of Swiss Youth for Climate, +41764704280

Marie-Claire Graf (DE), Vice President of Swiss Youth for Climate, +41792186300

Pierre-Antoine Legrand (FR), Communications at Swiss Youth for Climate, +41787056628

Sébastien Duyck, Attorney at the Center for International Environmental Law (CIEL), +41786966362




La Suisse épinglée sur le climat par le Comité sur les droit de l’enfant de l’ONU

L’association de jeunes pour le climat Swiss Youth for Climate et le Centre pour le droit international de l’environnement (CIEL) se réjouissent que le Comité sur les droits de l’enfant demande des explications à la Suisse pour son manque d’engagement sur le climat. La santé des jeunes générations est en jeu.

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
14 octobre 2019

Genève, Suisse — Cette semaine, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU interpelle la Suisse sur ses actions en lien avec le climat. Dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant, la Confédération doit maintenant répondre. C’est un pas important dans la protection d’une des générations les plus fragiles aux changements climatiques.

En ratifiant l’Accord de Paris en 2015, la Suisse s’est engagée dans un effort collectif visant à maintenir l’augmentation des températures bien en dessous de 2°C et, conformément aux connaissances scientifiques les plus récentes, en dessous de 1,5°C. Cependant, au rythme actuel de réduction des émissions et compte tenu de l’impact des politiques en place, la Suisse ne devrait pas atteindre son objectif de réduction des émissions pour 2020 dans une large mesure. En outre, la Suisse s’est engagée à réduire ses émissions de 50% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Mais selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la réduction prévue ne correspond donc pas aux obligations internationales en matière de droits de l’homme — en particulier la Convention relative aux droits de l’enfant — et aux objectifs des accords climatiques qu’elle a ratifiés.

Particulièrement alarmant, les émissions du secteur des transports, la plus importante source de gaz à effet de serre (GES) en Suisse, est en constante augmentation depuis 1990. Les émissions liées à l’aviation, représentant à elles seules 10,6% des émissions totales de la Suisse, ont plus que doublé sur cette période. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette augmentation significative des GES, et l’augmentation de la pollution atmosphérique qui en résulte, peut déclencher des problèmes de santé graves (asthme, bronchite, maladies cardiovasculaires et cancer), en particulier chez les enfants. En Suisse, 14% des nouveaux cas d’asthme infantile chaque année sont dus à la pollution azotée. Fait inquiétant, en 2018, la Confédération n’a pas communiqué le dépassement de valeurs limites de certains polluants, exposant les plus vulnérables à des dangers non-négligeables.

La place financière concernée

“La place financière suisse émet environ 20 fois les GES de la Suisse,” alerte Martina Rapp, Présidente de Swiss Youth for Climate. A elle seule, l’empreinte carbone résultant des investissements du Crédit Suisse dans l’industrie des énergies fossiles est plus de deux fois supérieure aux émissions de l’ensemble de la population. “La Suisse ignore totalement les effets du secteur financier sur la santé des enfants et sur le climat,” poursuit la tessinoise.

“Cette interpellation confirme que l’absence de régulation effective du secteur bancaire Suisse ne constitue pas uniquement une entorse aux objectifs de l’accord de Paris mais aussi un manquement aux obligations du gouvernement en matière de droits de l’homme,” souligne Sébastien Duyck, juriste au Centre pour le droit international de l’environnement (CIEL).

Swiss Youth for Climate et CIEL suivront donc attentivement les réponses du gouvernement à cette interpellation du Comité. Elles attendent de la Suisse une réaction ambitieuse pour protéger les générations les plus fragiles et respecter les engagements pris au niveau international.

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Pour des plus amples informations, vous pouvez contacter :

Martina Rapp (IT), Présidente de Swiss Youth for Climate, +41764704280

Marie-Claire Graf (DE), Vice-présidente de Swiss Youth for Climate, +41792186300

Pierre-Antoine Legrand (FR), Responsable communication de Swiss Youth for Climate, +41787056628

Sébastien Duyck, Juriste de Centre pour le Droit International de l’Environnement, +41786966362